Considérant que la position de la péninsule italienne la place au centre de la route méditerranéenne. Le pays est devenu l’une des principales portes d’entrée de flux importants de migrants venus notamment du continent africain.
Considérant que ce phénomène place le pays dans une position de première ligne pour l’accueil des migrants provenant principalement de ce continent et qu’ils sont souvent démunis et nécessitent une prise en charge financière, et que le coût que cela représente dépasse largement le budget qu’un seul pays pourrait leur consacrer. A titre d’exemple, les immigrés arrivés via la Libye seuls ont coûté à l'État italien plus de 4,2 milliards d'euros en 2017. Selon le gouvernement 18 % des dépenses vont pour les secours en mer, 13 % pour l'assistance sanitaire et 65 % pour les centres d'accueil pour demandeurs d'asile.
Considérant qu’en 2013, il y avait 22 000 personnes dans ces centres, et qu’en 2018, ce chiffre est monté à 182 000 et que la tendance ne fait que se poursuivre.
Considérant que ces chiffres sont en constante augmentation et cela impacte grandement aussi bien l’économie que la démographie du pays.
Considérant que la crise du Covid-19 n’a fait qu’aggraver les problèmes déjà présents.
Considérant que la réglementation de Dublin a été adoptée lorsque les problèmes migratoires étaient moins pressants qu’aujourd’hui, et que cette règlementation impose la responsabilité des demandeurs d’asile au premier Etat d’entrée et que cela met en difficulté les pays en première ligne créant un disfonctionnement au sein de l’Union Européenne où seuls quelques pays doivent assurer leur prise en charge.
Le Parlement Européen invite :
-En premier lieu à remplacer la réglementation de Dublin par des règles nouvelles qui répondent aux problèmes posés par l’accueil d’un nombre toujours plus élevé de migrants. Ainsi, mettre en place un accord équitable entre les pays membres qui sera basé sur le principe de solidarité. Nous demandons, qu’il n’y ait plus de renvoi systématique dans le pays d’accueil.
De plus, une fois que la réglementation sera mise en place, nous souhaitons réinvestir annuellement l’argent que nous aurions utilisé pour aider les migrants dans l’économie de leurs pays d’origine, dans l’optique que l’économie de ces pays se redresse et qu’ils deviennent des acteurs économiques autonomes. Cela permettra de créer des conditions de vie favorables pour leurs populations. Cela permettra aussi d’harmoniser les relations entre l’UE et ces pays ; c’est pourquoi nous invitons les autres Etats membres à se joindre à cette initiative de donner 0,07% de leurs PIB aux pays qui ont les plus gros forts pourcentages de migrants dans une cagnotte d’investissement européenne.
-Nous proposons également, entre temps, aux Etats membres de fournir les fonds nécessaires afin que l’Italie puisse financer la formation de gardes-frontières, augmenter les effectifs ainsi qu’améliorer et innover le matériel utilisé.
Cette procédure prendra effet d’ici 2022-2023