Soldat Peaceful est un roman écrit par Michael Morpurgo publié en 2003 pour la première fois, puis en 2004 pour la version française et édité par Gallimard Jeunesse. Il évoque le début de la Première Guerre mondiale de 1914/1918.
Le recrutement des soldats anglais
p.109 à 113 « C’est un matin où je « tirais au flan » au marché de Hatherleigh, que je me suis trouvé face à la guerre pour la première fois. […] Je me suis mis à courir à toutes jambes dans la grand-rue, ses mots résonnant à mes oreilles. »
Dans ce passage, notre héros Thomas Peaceful se trouve pour la première fois en situation de guerre lors d’un recrutement de soldats. Cet extrait est important car il marque le début de la fin, le début des représailles car si aucun soldat n’est recruté, personne n’est là pour se battre. En Angleterre, 9 millions de soldats furent engagés volontairement et ils constituèrent les « pals battalion ». Ce n’est que plus tard, lorsque la guerre devint plus difficile, que le gouvernement mobilisa tous les hommes possibles pour aller à la guerre, même s’ils ne le souhaitaient pas. Thomas fut donc embarqué dans cette histoire avec son frère, laissant sa famille derrière lui.
Une guerre dure et cruelle
p.163 à 169 « Le lendemain matin, je suis en état d’alerte […] Les deux armées gisent, épuisées, dans leurs tranchées, saignées à mort. »
Ce passage évoque la situation inhumaine dans laquelle se retrouvent les soldats des deux camps. D’une part, on y retrouve de nombreux mots du champs lexical de la Première Guerre mondiale tels que « no man’s land », « cratère », « fils de fer », « barbelé », « bruit assourdissant », « gaz », « lance-flamme », « grenades », baïonnettes », « bombardement », « mitrailleuse », « fusil », « obus », « arme », « armée », « tuer » et plein d’autre encore. En effet, lors de cette guerre, la révolution industrielle a permis une industrialisation des armes qui sont devenus de plus en plus destructrices. D’autre part, ce passage représente aussi très bien les sentiments des soldats qui penchent surtout vers la terreur. L’auteur explique bien ce fait à travers un vocabulaire varié : « mort », « misère », « tremblements », « pleure », « terreur », « se tordre », « hurler », « tomber », « courage », « triomphe »… Effectivement, les soldats furent victime d’un massacre atroce qui engendra 9 à 10 millions de morts ainsi que 21 millions de blessés. De plus, les soldats souffrirent énormément psychologiquement par peur et furent victime pour certains de stress post-traumatique.
Les communications extérieures importantes mais limitées
p.185 à 189 « Enfin, j’ai au moins de bonnes nouvelles pour toi […] Elles m’ont donné l’espoir que Charlie revienne vite, et la force dont j’avais besoin pour ne pas devenir fou »
Ce passage dans lequel Thomas Peaceful reçoit le courrier de ses proches est important car la guerre marque la séparation des familles. En conséquence, les familles et les amis doivent s’envoyer des lettres pour pouvoir communiquer et se retrouver moins seuls. De plus, cet extrait explique à quel point la guerre étant difficile, recevoir un peu d’amour de temps en temps était primordial pour la survie mentale des soldats.
La difficulté du deuil
p.217 à 219 « J’essaie de fermer mon esprit à ce qui arrive en ce moment même à Charlie […] Au revoir Charlie »
Un soldat connaissant la guerre, est obligé de connaitre le deuil ou la mort. De nombreux hommes, plus de 9 millions ont péri durant la Première Guerre mondiale en majorité sur le champ de bataille, d’autre en succombant à des blessures mais il existait aussi un autre moyen de mourir : être exécuté. Dans ce passage, c’est le frère du personnage principal, un valeureux soldat qui fut accusé de désobéir à un ordre en réalité suicidaire pour pouvoir protéger son frère blessé et il fut fusillé. Tous ses amis, tous ses proches le regretteront. Son enfant devient « pupille de la nation » et sa femme veuve tout comme 600 000 autres femmes et 980 000 autres enfants. Il est très triste de perdre un proche et ce passage l’exprime bien mais pourtant, les soldats doivent continuer à se battre.
Une guerre peu annoncée avant le recrutement de soldats anglais
p.84 « La guerre avait commencé et remplissait les pages des journaux, mais en dehors des soldats qui venaient au village acheter des chevaux de labour pour en faire des chevaux de cavalerie, nous n’étions quasiment pas concernés »
Lors de cet extrait, la guerre est un peu évoquées mais à peine. Les journaux sont évoqués mais pas ce qui est indiqué dans les articles. La situation française n’est pas assez mentionnée avant que le recrutement des soldats anglais ne débute et il aurait fallu peut être citer au moins un article ou deux des journaux pour mettre le lecteur dans le bain et représenter quelques événements importants.
La survie miraculeuse du personnage principal
p.183/184 « Puis je suis à quatre pattes et je vomis violemment […] Ainsi, grâce au bon vouloir d’un Allemand inconnu, j’ai survécu et j’en ai réchappé. »
Ce passage représente un Allemand qui épargne Thomas Peaceful. L’auteur a écrit ce passage pour faire peur au lecteur et lui faire penser que le personnage principal de l’histoire va mourir avant de le sauver pour que nous soyons tous heureux. Cependant, un ennemi n’aurait pas laissé s’enfuir son adversaire simplement par pitié. Il l’aurait fait prisonnier ou l’aurait tout simplement tué pour pouvoir mettre toutes ses chances de son côté. Pas de pitié lors de la guerre. De plus, il aurait été intéressant de présenter la vie d’un prisonnier, chose qui n’apparait pas dans le livre mais pour continuer l’histoire, il a fallu laisser s’échapper Thomas.
En conclusion, le roman Soldat Peaceful de Michael Morpurgo explique précisément différentes difficultés rencontrées durant la Première Guerre mondiale par les soldats et les civils qu’elles soient physiques ou psychologiques.