Ce livre s’intitulant « À l’ouest rien de nouveau » écrit par Erich Maria Remarque a été publié le 29 janvier 1929 par la maison d’édition Ullstein Verlag. Ayant comme titre original « Im Westen nicht Neues », sur la Première Guerre mondiale du côté allemand, il a été traduit de l’allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac.
- « Feu roulant, tir de barrage, rideau de feu, mines, gaz, tanks, mitrailleuses, grenades, ce sont là des mots, des mots, mais ils renferment toute l’horreur du monde. », p.120
Ce passage est court, mais a toute une violence cachée derrière. Toutes les armes et les nouvelles artilleries sont de plus en plus meurtrières, des mitrailleuses, des obus, des gaz ainsi que des grenades, créent pour avoir un gagnant et un perdant et montrer qui est le plus fort. Comme décrit par le narrateur, toutes ses créations ont fait perdre la vie à une quantité considérable d’hommes, jeunes ou plus âgés qui se sont battus pour leur pays et sont à l’origine d’une brutalité extrême.
- « Sans savoir ce que je vais faire, je tiens dans ma main le portefeuille. Il m’échappe et s’ouvre. Il en tombe des portraits et des lettres. Je les ramasse pour les remettre en place ; mais la dépression que je subis, toute cette situation incertaine, la faim, le danger, ces heures passées avec le mort ont fait de moi un désespéré », p.197
Ce passage illustre parfaitement la situation mentale de ces soldats. Dans ces quelques lignes, on comprend directement comment le soldat en question, Paul Bäumer, qui est aussi le narrateur, réagit quand il revient à lui après avoir tué le français qui pour lui était une menace. Paul pense à la femme de cet homme qui va se retrouver seule, veuve, et l’enfant qui sera orphelin de père. La guerre laissera une trace sur leur famille et c’est très dur pour Bäumer de penser que c’est de sa faute. Beaucoup de famille vont aussi subir le traumatisme de perdre un proche et cela est une des atrocités de cette guerre.
- « Naturellement, tous ces jeunes effectifs ne savent encore presque rien de tout cela. Ils sont décimés, parce qu'il distingue à peine un fusant d'un percutant ; ils sont fauchés parce qu'ils écoutent avec angoisse le hurlement des grosses « caisse à charbon » qui sont inoffensives et qui vont tomber très loin de nous, tandis qu'ils n'entendent pas le murmure léger et sifflant des petits monstres qui éclatent au ras du sol. », p.118
Ce passage est très précis, car il est centré sur les jeunes recrues qui arrivent en plein milieu de la guerre et qui ne savent pas comment gérer toute l’angoisse, la faim, la peur. J’ai choisi celui-ci car il nous fait comprendre que les soldats sont habitués à entendre à répétitions des mitrailleuses, des obus tombés et savent un peu mieux comment les situés alors que les recrues n’ont pas cette expérience qui fait qu’elles ont plus de chances de se faire toucher par un obus ou autres. Par contre il ne sera jamais possible de s’habituer aux choses vues et vécues pendant cette période.
- « À l’étage en dessous sont les blessés du ventre et la moelle épinière, ceux qui ont reçu des balles dans la tête et les amputés des deux membres. Dans l’aile droite, les blessés de la mâchoire, les gazés, ceux qui ont des blessures au poumon, au bassin, aux articulations, dans les reins, dans les parties et à l’estomac. C’est ici qu’on voit sérieusement tous les endroits où l’homme peut être blessé. », p.229
Cette citation nous ramène sur le sujet des différentes armes utilisées mais ici nous est écrit les conséquences de ces violences. Paul Bäumer le dit lui-même qu’il n’avait jamais réalisé combien un homme peut souffrir en étant blessé n’importe où sur le corps. Ce que les soldats doivent faire c’est se protéger et tirer sur son ennemi mais il ne réalise pas le mal que subit son adversaire jusqu’à ce qu’il soit à sa place dans un hôpital remplit de blessés avec des vagues énormes de morts chaque jour dans chaque hôpitaux et pays. De plus les blessures varient beaucoup dépendant l’arme utilisée. Il y a des gens qui sont atteint par une balle, d’autres ont les poumons pleins de gaz, un certain nombre ont des membres qui manquent et la liste ne s’arrête pas là.
- « Le bruit c'est confirmé : Himmelstoss est là. Il est arrivé hier; nous avons déjà entendu sa voix bien connue. Il paraît qu’à l’arrière il a mené trop énergiquement quelques jeunes recrues dans les champs en jachère. Sans qu'il le sût, il avait là le fils du préfet. Cela lui a cassé les reins. », p.70
Cette citation explique la méprise que les soldats ont pour ce certain Himmelstoss. Cet homme était leur supérieur quand ils s’entrainaient et il ne les respectait pas. Il leurs faisaient faire des exercices impossibles et n’avait aucun respect. J’ai pris ce passage car dans l’histoire ce n’est pas très important, il ne réfère pas a la guerre car c’est juste leur supérieur qui n’était pas professionnel. S’ils en avaient eu un autre il n’y aurait pas eu toute une histoire ce qui fait que ce n’est pas hyper intéressant et ne réfère pas directement aux atrocités endurées pendant cette guerre de quatre ans.
- « Peu à peu, nous nous apercevons que les obus pleuvent autour de nous. Les ballons observateurs ont flairé la fumée sortant de notre cheminée et on nous bombarde. Ce sont ces maudits petits obus qui font un trou minuscule, en disséminant leur charge très loin et tout contre le sol. Les sifflements se rapprochent sans cesse, mais nous ne pouvons pas laisser la cuisine en panne. », p.205
Pour cette citation, elle ne m’a pas trop plu pour la simple raison que ce n’est pas très logique. Ils sont en train de faire cuire beaucoup de nourriture, déjà pas très réaliste car les soldats n’ont normalement pas beaucoup a mangé mais aussi il y a des obus qui éclatent de partout et ils restent aux fourneaux car la nourriture est plus importante. Ainsi, il y a donc un décalage entre la vie dans les tranchées qui est sans hygiène, sans nourriture pendant des jours, de savoir être sans arrêt attentif pour entendre un simple sifflement et ne pas dormir de la nuit, et là où ils sont à ce moment-là dans l’histoire. De plus, ce n’est pas vraiment sur les violences que la guerre peut amener.
Pour conclure, j’ai trouvé que ce livre était bien écrit et très intéressant à lire. C’était assez émotionnel avec les différents décès de tous les soldats qui ont pris une grande place dans le livre. C’est un livre qui ne se concentre pas que sur les décès, les blessés mais aussi sur les émotions que ressentent les personnages car c’est l’histoire d’une personne qui est soldat. Ceci étant dit, on s’attache plus et cela rend l’histoire plus réelle. On a l’impression de vivre sa vie et je trouve que dans ce livre ses émotions sont importantes.