Organization - peuples autchtones
Nous sommes les peuples autochtones, les peuples les plus menacés par le changement climatique et pourtant les moins responsables.
Représentant plus de 5000 populations différentes telles que les Tainos des Caraïbes, les Pachtounes en Asie centrale ou encore les Awa de la forêt amazonienne.
Issus du monde entier, notre diversité représente d’une part une mine d’informations pour les scientifiques et nous sommes, d’autre part, les témoins des anciennes pratiques et rituels que nous tentons de perpétuer.
Malgré la Déclaration sur les droits des peuples autochtones adoptée en 2007 à New York, nous sommes encore trop peu représentés et pris en compte lors des négociations internationales.
Tout d’abord, les terres sur lesquelles nous vivons sont riches en ressources naturelles et les entreprises privées ou les gouvernements se les approprient pour y mettre en place des technologies et extraire ces ressources.
Cela provoque des catastrophes naturelles récurrentes qui nous touchent et nous obligent à émigrer vers d’autres régions.
Certaines de nos populations vivent encore dans des environnements vulnérables et exposés aux menaces, telles que l’aridité ou encore leur localisation dans les milieux polaires et sont donc les premiers à subir les effets du réchauffement.
Où qu’elles soient, les populations autochtones sont touchées, en témoigne par exemple:
-La déforestation massive de l’Amazonie par des groupes industriels regroupant pourtant 400 populations différentes et provoquant la destruction de leurs lieux de vie, de leurs modes de vie et de leurs ressources.
-Un autre cas de figure, est l’Arctique abritant des populations Inuites contraintes de quitter leurs villages pour faire face à la montée des eaux.
De plus, la surpêche et l’augmentation des températures réduisent drastiquement la biodiversité de nos terres et donc, nos ressources.
Que nous venions des petites îles d’Asie, de l’Arctique, de la forêt amazonienne ou encore du Sahel, notre survie dépend de la biodiversité et celle-ci est de plus en plus compromise.
Encore de trop nombreux accords sont signés en faveur des lobbies et des grands groupes industriels en ne nous incluant pas ou très peu aux négociations et prises de décisions.
Un paradoxe, puisque nous représentons les voix les plus légitimes pour exiger la protection environnementale.
De plus, nous constituons une mine de connaissances environnementales qui sont essentielles aux mesures pour une adaptation efficace au changement climatique.
Nous pouvons aider et travailler avec des scientifiques ou des historiens pour fournir des connaissances plus précises sur les milieux les moins connus.
C’est pourquoi nous demandons une véritable intégration et une participation active à toutes les négociations concernant l'environnement.
Ainsi que des aides économiques et une protection sociale en reconnaissance de notre rôle crucial sur les questions climatiques.
En outre, il nous semble urgent de mettre en place une régulation plus stricte sur la déforestation et l’interdiction de nouvelles routes maritimes pour les hydrocarbures en particulier en Arctique, ainsi que d’instaurer une taxe très importante voire une interdiction sur les forages de pétrole ou de matériaux dans des zones vulnérables.
Enfin, nous appelons la communauté internationale à abandonner le développement de l’énergie nucléaire constituant de fausses solutions au profit d’énergie propre et renouvelable.
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